Ouvrages signalés Influence de la science sur la littérature française dans la seconde moitié du XIXe siècle, par M. R. FATH, docteur és lettres, Ebrairie Payot et Ci, Lausanne, 1901. L'Aululaire, traduction en vers par M. P. RICHARD, librairie Ch. Deagrave, Paris, 1901. Les Ménechmes, traduction en vers, par M. P. RICHARD, librairie Ch. Delagrave, Paris, 1901. Pétrone, l'envers de la société romaine, par M. E. THOMAS, professeur à Université de Lille, librairie A. Fontemoing, Paris, 1901. Aucassin et Nicolette, chante-fable du XII siècle, mise en français moderne par M. G. MICHAUT, avec une préface de M. J. Bédier, Abrairie Fontemoing, Paris, 1901. L'Ecole romantique en France, par M. G. BRANDES, traduction de M. A. TOPIN, librairie A. Michalon, Paris, 1901. Mythologie grecque et romaine, par M. J. Humbert, librairie A. Fontemoing, Paris, 1901. Herbert Spencer et l'éducation scientifique, par M. G. COMPATRE, recteur de l'Académie de Lyon, librairie P. Delaplane, Paris, 1901. Devant le rideau, conférences de M. N.-M. BERNARDIN, Société française d'Imprimerie et de Librairie, Paris, 1901. La Rhétorique du peuple, par M. F. GACHE, professeur de l'Universite, librairie A. Picard et Kaan, Paris, 1901. Contiones latinæ, par M. A. FEDEL, professeur de rhétorique au lycée de Nimes, librairie Ch. Delagrave, Paris, 1901. Les meilleurs auteurs français du XVIe au XIXe siècle, morceaux choisis, par M. J. BOITEL, directeur de l'Ecole Turgot, librairie Ch. Delagrave, Paris, 1901. Science et éducation, par M. BERTHELOT, secrétaire perpétuel de Académie des sciences, Société française d'Imprimerie et de Librairie, Paris, 1901. Bourdaloue, histoire critique de sa prédication d'après les notes de auditeurs et les témoignages contemporains, par M. E. GRISELLE, docteur és lettres, professeur aux Facultés catholiques de Lille, 2 vol. in-80 raisin, 15 fr. Paris, Société française d'Imprimerie et de Librairie, 1901. Une carrière universitaire, Jean Félix Nourrisson, par M. l'abbé H. THEDENAT, membre de l'Institut, Paris, Fontemoing, 1901. Sous ce titre, bien plus étroit que le volume qui le porte, M. l'abbé Henry Thedenat, l'auteur bien connu du Forum romain, présente au public, autant qu'une notice sur le regretté philosophe, une étude remarquable sur une partie du XIXe siècle. En effet, si la carrière d'un seul homme sert de cadre au volume et en marque les divisions chronologiques, les choses et les hommes de son temps y tiennent une place plus considérable encore. Dès l'âge de vingt ans, Félix Nourrisson fut en relation et en correspondance suivie avec M. de Barante, l'illustre homme d'Etat, qui, déjà retiré des affaires, s'était pris d'un vif intérêt pour son jeune compatriote. Cette correspondance inédite, communiquée par les deux familles et qui dura vingt ans, forme la trame du récit. La révolution de 1848, la loi Falloux, le coup d'Etat, le gouvernement impérial, les événements religieux, politiques et littéraires y sont, par les correspondants, racontés, commentés, jugés, et donnent au volume l'attrait et l'intérêt qu'auraient des Mémoires écrits pendant cette période, assez proche de nous pour que les noms connus piquent notre curiosité, déjà assez éloignée pour qu'elle commence à s'acheminer vers l'Histoire. Barante et Félix Nourrisson n'ont pas seuls contribué à donner ce caractère tout spécial à l'ouvrage, qui repose aussi sur une correspondance suivie, et également inédite, avec Victor Cousin, Frédéric Ozanam, le Père Gratry, sur des lettres de la reine Marie-Amélie, du duc de Penthièvre, àgé alors de huit ans, de Guizot, de Thiers, d'Henri Perreyve, etc. L'auteur a su, avec sa précision habituelle et un grand talent littéraire, mettre en œuvre ces riches documents et en faire un livre original, qu'il faut lire et qui restera. A. P. Le Gérant: E. FROMANTIN. POITIERS. SOC. FRANC. D'IMPR. et de libr. LA REVUE PARAIT TOUS LES JEUDIS SOCIÉTÉ FRANÇAISE D'IMPRIMERIE ET DE LIBRAIRIE (ANCIENNE LIBRAIRIE LECÈNE, OUDIN & Cie) ד SOCIETE FRANÇAISE D'IMPRIMERIE ET DE LIBRAIRIE ANCIENNE LIBRAIRIE LECÈNE, OUDIN ET Cie 15, rue de Cluny, PARIS Les Troisième, Quatrième, Cinquième, DE LA REVUE Chaque année. 20 fr. Il reste quelques exemplaires de la première et de la seconde année, que nous tenons à la disposition de nos clients au prix de 30 francs chaque année. : Après neuf années d'un succès qui n'a fait que s'affirmer en France et à l'étranger, nous allons reprendre la publication de notre très estimée Revue des Cours et Conferences estimée, disons-nous, et cela se comprend aisément. D'abord elle est unique en son genre; il n'existe point, à notre connaissance, de revue en Europe donnant un ensemble de cours aussi complet et aussi varié que celui que nous offrons, chaque année, à nos lecteurs. C'est avec le plus grand soin que nous choisissons, pour chaque Faculté, lettres, philosophie, histoire, littérature étrangère, histoire du théâtre, les leçons les plus originales des maîtres éminents de nos Universités et les conférences les plus appréciées de nos orateurs parisiens. Nous n'hésitons pas à passer même la frontière et à recueillir dans les Universités des pays voisins ce qui peut y être dit et enseigné d'intéressant pour le public lettre auquel nous nous adressons. De plus, la Revue des Cours et Conférences est à bon marché: il suffira, REVUE HEBDOMADAIRE DES COURS ET CONFÉRENCES DIRECTEUR : N. FILOZ La politique de Voltaire. Cours de M. ÉMILE FAGUET Chez tous les grands philosophes, la politique suit l'éthique, comme un complément naturel et logique. Voltaire, hélas ! n'est pas un grand philosophe! Cependant, après avoir traité des idées qu'il professait sur la morale et sur la religion, nous serions incomplets si nous ne disions pas quelles furent, en politique, les doctrines auxquelles il s'arrêta. C'est une partie de son œuvre à laquelle il n'a pas, évidemment, attaché la même importance qu'à celles dont nous nous sommes occupés dans nos précédents entretiens (1). Cependant il a eu son influence, son heure de popularité; on s'accorde à voir en lui un des facteurs les plus actifs de la Révolution française. Tout cela est à expliquer, à commenter. C'est presque un sujet d'actualité que nous allons entreprendre: les idées de Voltaire, en matière de politique, sont, en gros, celles des Encyclopédistes considérés dans leur ensemble. Or, sur les doctrines des Encyclopédistes, un certain nombre de travaux, très intéressants, très consciencieux et très impartiaux, se sont fait jour dans ces dernières années, et nous nous trouverons presque en pays de connaissance. Il est bien entendu, -disons-le tout d'abord, que ç'a été une politique de gouvernement absolu, tempéré par l'opinion publique, (1) Voir la Revue des Cours et Conférences, 1900-1901. |