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disparaissent successivement sous le grès vert, à mesure qu'on avance vers le nord.

La section est consultée pour savoir si elle décernera la médaille offerte par M. de Caumont, à la personne qui, dans les départements du centre, aura fait faire le plus de progrès à l'étude des sciences naturelles. M. Lecoq propose de l'accorder à M. le docteur Jourdan, professeur d'histoire naturelle et conservateur du Muséum de Lyon.

M. Jourdan a créé dans cette ville un des musées les plus intéressants qui existent en Europe. Il y a réuni un genera zoologique presque complet, et il a réuni tous les matériaux nécessaires pour les collections géologiques et minéralogiques qu'il classe actuellement avec le plus grand soin.

La section adopte à l'unanimité cette résolution et la soumet au Congrès.

M. Buvignier réclame contre une omission qui a eu lieu dans le compte-rendu du Congrès de 1837. Il avait annoncé que MM. Moreau, substitut à Verdun, et Denis, médecin à Commercy, avaient découvert que les cailloux roulés de la vallée de la Meuse, provenant de roches des Vosges étrangères à cette vallée et à celles que parcourent les affluents de la Meuse, n'y existaient plus au-dessus de Pagny-sur-Meuse, mais qu'ils se prolongeaient de là jusqu'à Toul, par le col qui existe entre les deux localités; de sorte que ces cailloux provenant tous de roches qui se retrouvent dans la vallée de la Moselle, auraient été amenés par cette rivière qui tombait alors dans la Meuse, à Pagny.

En rapportant cette découverte dans le compte-rendu du Congrès de 1337, on a omis le nom de M. Moreau, et cependant il est probable que c'est lui qui a le premier observé ce fait.

La section ayant terminé tous les travaux, et personne ne demandant à faire de nouvelles communications, la séance est levée à huit heures trois quarts.

Le président, R. BROWN.

Les Vice-Présidents, C. MARAVIGNA.

L'abbé CROIZET.

Les Secrétaires de la Section, A. BUVIGNIER, H. AUBERGIER,

GAZAN.

DEUXIÈME SECTION.

AGRICULTURE, INDUSTRIE ET COMMERCE.

SEANCE DU 4 SEPTEMBRE 1838.

Les personnes composant cette section se sont réunies sous la présidence de M. de Résimont, vice-président du Congrès général, qui a ouvert la séance, et a invité l'assemblée à faire choix d'un président et d'un viceprésident.

M. Peyret a été nommé président à une grande majorité, et M. Bottin vice-président.

M. Lecoq, secrétaire-général du Congrès, a présenté comme secrétaires MM. Boudet de Bardon et Adrian.

M. Peyret, président, a pris place au fauteuil, et a déclaré la séance ouverte.

M. de Caumont a demandé qu'il fût fait une enquête sur l'état des études agricoles, en Auvergne, et a proposé la nomination d'une commission qui serait chargée de préparer et élaborer les travaux.

L'assemblée, consultée, a fait choix de MM. Conchon, Cariol et Chauvassagne, auxquels ont été adjoints MM. Dumiral et de Tissandier fils.

M. le président a ensuite invité les membres de l'assemblée à déposer sur le bureau et à communiquer les

Mémoires concernant les travaux qui relèvent de la deuxième section.

Un Mémoire, daté de Paris du 30 août 1838, adressé à M. le président du Congrès scientifique, signé Parfait, a été présenté par M. le président, qui a invité l'assemblée à renvoyer l'examen de ce Mémoire à la commission nommée.

L'assemblée considérant que ce Mémoire a besoin d'être soumis à un examen attentif, l'a renvoyé à la commission, qui fera un rapport sur l'utilité de la découverte.

Un deuxième Mémoire a été lu sur la question de savoir si la fertilité extraordinaire de l'Auvergne est due à un lac ou à un volcan.

A cette lecture, un membre a proposé de renvoyer l'examen et la solution de cette question à la première section, attendu qu'elle se liait intimement à la question des volcans proposée dans cette section.

M. le président a fait observer que l'examen de cette question trouvait naturellement sa place dans la section d'agriculture, puisqu'il était question de statuer sur la cause de la fertilité de sol de l'Auvergne, et a proposé de renvoyer l'examen de cette question à la commission déjà nommée.

Cette proposition a été adoptée.

Un troisième Mémoire ou Prospectus de M. Fiot, sur l'établissement d'une banque nationale des familles, a été ajourné jusqu'à l'arrivée de l'auteur qui est attendu incessamment.

M. le président a ensuite donné lecture de la première question posée dans la deuxième section.

Dans quelles circonstances convient-il de préférer les prairies artificielles formées par le semis d'une seule espèce de plante (trèfle, sainfoin, luzerne, etc.), aux prairies

naturelles ou à celles qui sont créées par le semis simultané de plusieurs espèces?

Sur la première question, M. Dumirail dit qu'en général, dans ce pays, les prairies naturelles l'emportaient sur les prairies artificielles; que leur produit était plus sûr, plus abondant et plus commerçable; que ces prairies étaient ordinairement plantées d'arbres à fruit, et d'arbres dont le retail se divise par coupes réglées, ce qui en augmente notablement le revenu; il a fait ressortir les avantages de la facilité de l'exploitation qui procure sur la main-d'œuvre une utile économie.

Ce genre de propriété offre sur les autres une supériorité marquée, puisque dans ce département il est le plus cher de tous, valeur vénale. A la vérité, il se prête peu aux défrichemens, ce qui exclue les combinaisons d'assolement; mais l'existence des prairies naturelles dans un domaine, n'exclue point la culture des autres fourrages, qui produisent ou fructifient sans le secours de l'irrigation.

Passant à l'examen comparatif des produits des diverses graminées, il prouve que l'irrigation est pour les prairies naturelles une source de production plus abondante, et s'arrête à cette considération, que la qualité des fourrages est de beaucoup préférable.

Il établit enfin, qu'à l'égard des prairies artificielles, le mélange du trèfle et du sainfoin donne de bons résultats, et termine par cette observation bien connue de tous les agriculteurs, que l'application du plâtre à ces végétaux double leurs produits.

Un membre a exposé qu'étant obligé de partir immédiatement, il priait l'assemblée d'intervertir l'ordre des questions posées dans le programme, et il a proposé de mettre à l'ordre du jour les treizième et quinzième questions de la deuxième section.

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