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allèrent le chercher dans sa modeste maison de campagne, et le trouvèrent conduisant lui-même sa charrue; ils le saluèrent du titre de consul, et lui présentèrent le décret de son élection. Cincinnatus fut peu touché de cet honneur; mais l'amour de la patrie ne lui permettait pas d'hésiter: il accepta.

En se séparant de sa femme, il lui recommanda le soin de son petit domaine : "Je crains bien, lui dit-il, que nos champs ne soient mal cultivés cette année."

Par sa sagesse et sa fermeté il parvint à apaiser tous les troubles de Rome, et retourna ensuite dans sa solitude se livrer aux travaux des champs.

Quelque temps après, les Sabins et les Eques envahirent le territoire de Rome: Cincinnatus est encore tiré de sa retraite, créé dictateur, et mis à la tête de l'armée; il remporte une victoire complète et abandonne tout le butin à son armée sans en rien réserver pour lui.

Le sénat, ayant reçu la nouvelle de cette éclatante victoire et sachant quel partage le dictateur avait fait des dépouilles, lui fit offrir une portion considérable des terres conquises sur l'ennemi, avec les bestiaux nécessaires pour les faire valoir; mais Cincinnatus crut devoir un plus grand exemple à sa patrie: il refusa. Une pauvreté laborieuse était à ses yeux la mère de toutes les vertus.

Il rentra triomphant dans Rome: on menait devant son char le chef des ennemis et un grand nombre de captifs chargés de chaînes. Les soldats romains le suivaient ornés de couronnes de fleurs.

Il s'empressa ensuit d'abdiquer la dictature quinze jours après en avoir été revêtu, quoiqu'il eût le droit de conserver cette dignité pendant six mois. Une telle modération, en augmentant sa gloire, porta au comble l'affection et l'admiration

de ses concitoyens.

Ce grand homme, s'arrachant à leurs applaudissements, alla reprendre ses travaux rustiques.-BARRAU.

Parse the following part of the above:

Ce grand homme, s'arrachant à leurs applaudissements, alla reprendre ses travaux rustiques.

I. VOLUNTARY PORTION.

800 Marks.

Mort d'Alexandre.

Alexandre fit son entrée dans Babylone avec un éclat qui surpassait tout ce que l'univers avait jamais vu.... .. Pour rendre son nom plus fameux que celui de Bacchus, il entra dans les Indes, où il poussa ses conquêtes plus loin que ce célèbre vainqueur; mais celui que les déserts, les fleuves et les montagnes n'étaient pas capables d'arrêter, fut contraint de céder à ses soldats rebutés qui lui demandaient du repos: réduit à se contenter des superbes monuments qu'il laissa sur les bords de l'Araspe, il ramena son armée par une autre route que celle qu'il avait tenue, et compta tous (') les pays qu'il trouva sur son passage.

Il revint à Babylone craint et respecté, non pas comme un conquérant, mais comme un Dieu; mais cet empire formidable qu'il avait conquis (*), ne dura pas plus longtemps que sa vie, qui fut courte à l'âge de trente-trois ans, au milieu des plus vastes desseins qu'un homme ait jamais conçus, et avec les plus justes espérances d'un heureux succès, il mourut sans avoir eu le loisir d'établir ses affaires, laissant un frère imbécile et des enfants en bas âge, incapables de soutenir un si grand poids.

Mais ce qu'il y avait de plus funeste pour (3) sa maison et pour son empire, est qu'il laissait des capitaines à qui il avait appris à ne respirer que l'ambition et la guerre. Il prédit à quels excès ils se porteraient quand il ne serait plus au monde ; pour les retenir, ou de peur d'en être dédit, il n'osa nommer ni son successeur, ni le tuteur de ses enfants. Il prédit seulement que ses amis célèbreraient ses funérailles par des (4) batailles sanglantes, et il expira à la fleur de son âge, plein des tristes images de la confusion qui devait suivre sa mort. Son empire fut partagé, toute sa maison fut exterminée, et la Macédoine, l'ancien royaume de ses ancêtres, passa à une autre famille. Ainsi ce conquérant, le plus renommé et le plus illustre qui fut jamais, a été le dernier roi de sa race. S'il fut demeuré paisible dans le Macédoine, la grandeur de son empire n'aurait pas tenté ses capitaines, et il aurait pu laisser à ses enfants le royaume de ses pères; mais parce qu'il avait été trop puissant, il fut la cause de la perte des siens. Et voilà le fruit glorieux de tant de conquêtes!-BOSSUET.

II.

Grammatical Questions on the above Passage.

1. Tous. Why is tous used here in the plural number? When is tout an adjective? When is it an adverb?

2. Avait conquis. When is this tense-the pluperfect-used? In what does it differ from the perfect or past anterior?

3. Pour. Is it obligatory to repeat this preposition? Mention the three prepositions which must be repeated before every part of a complément.

4. Des. Why is the article used here? If the adjective preceded the substantive would the article be required?

III.

Translate into French:

On the pleasures of rural life.

My green-house is never so pleasant as when we are just on the point of being turned out of it. The gentleness of the autumnal suns, and the calmness of this latter season, make it a much more agreeable retreat than we ever find it in the summer; when the winds being generally brisk, we cannot cool it by admitting a sufficient quantity of air, without being at the same time incommoded by it. But now I sit with all the windows and the door wide open, and am regaled with the scent of every flower, in a garden as full of flowers as I have known how to make it. We keep no bees; but if I lived in a hive I should hardly hear more of their music. All the bees in the neighbourhood resort to a bed of mignonette opposite to the window, and pay me for the honey they get out of it, by a hum, which, though rather monotonous, is as agreeable to my ear as the whistling of my linnets. All the sounds that nature utters are delightful, at least in this country. I should not perhaps find the roaring of lions in Africa, or of bears in Russia, very pleasing; but I know no beast in England whose voice I do not account musical, save and except always the braying of an ass.-CowPER.

GEOMETRICAL DRAWING.

CAPT. HUTCHINSON, R.E.

Maximum Number of Marks

350

[Additional credit will be given for neatness and accuracy of construction, and if the lines are carefully inked in.]

1. On a base 1.84 inches long construct a segment of a circle to contain an angle of 57°.

inches long, in is, so that that the and one of the

2. Cut a straight line, 2 extreme and mean ratio, that rectangle contained by the whole parts shall be equal to the square of the other part.

3. Construct a scale of 2 inches to a mile, upon which hundreds of paces may be measured, assuming a mile to contain 2,250 paces.

4. Draw the plan of a tetrahedron, each of its edges measuring 24 inches, when one of its faces rests upon a horizontal plane. Draw also an elevation of the solid on a vertical plane, making an angle of 40° with the production of either edge of the face on which the solid rests.

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