DE CYRUS, AVEC UN DISCOURS SUR LA THÉOLOGIE ET LA MYTHOLOGIE DES PAYENS. Traduit, et mis dans l'ordre le plus convenable, pour TOME PREMIER. ་་་་་འ A PARIS, CHEZ BOSSANGE, MASSON ET BESSO N. O F CYRUS, TO WICH IS ANNEXED A DISCOURSE UPON THE THEOLOGY AND MYTHOLOGY OF THE PAGAN S. BY M. DE RAMSAY. Translated, and disposed in the most convenient order, VOLUME I. PARIS. PRINTED FOR BOSSANGE, MASSON AND BESSON. PRÉFACE DE L'ÉDITEUR. Ceux qui veulent s'appliquer avec CEUX succès à l'étude difficile des langues ont quatre points à remplir. Le premier, celui sans lequel on peut parler une langue, mais sans lequel on ne la saura jamais, c'est d'en aborder courageusement les principes, et de vaincre la répugnance qu'on peut avoir à les apprendre. Le second point consiste dans la prononciation, et ce point est bien important sans doute, puisqu'on ne parle que pour être entendu. La troisième tâche imposée à celui qui veut s'enrichir d'une langue étrangère, c'est d'apprendre les mots qui la composent, et sans lesquels les deux premiers avantages sont inutiles. Mais il est un quatrième objet qui s'offre le dernier dans cette carrière, et qui doit en terminer la course pénible. En vain saurez-vous les mots d'une langue, en vain les disposerezvous dans l'ordre prescrit par les principes, en vain leur donnerez-vous le son qui leur convient, si vous n'acquérez ce génie particulier à toutes les langues, ce résultat presqu'imperceptible du caractère des peuples qui les parlent, vous serez toujours étranger, et à quelque perfection que vous soyez parvenu, vous trouverez à chaque pas, la marchande d'herbes d'Athènes qui jugera, d'après un seul mot, que vous n'êtes point Athénien. Supposons, en effet, une personne parfaitement instruite des règles de la grammaire, et donnons à cette personne une phrase à rendre dans la langue étrangère qu'elle étudie ; si cette personne ne sait que choisir les mots les plus convenables, et les arranger conformément aux règles les plus exactes de la grammaire, elle ne fera le plus souvent qu'une phrase que personne ne pourra entendre. Pourquoi cela? Parce que deux différens peuples ont rarement des idées parfaitement semblables sur un même objet, et parce |